Le président et chef de la direction de la Banque HomeEquity, Steven Ranson, discute dans l’entrevue ci-après de son nouveau livre sur l’hypothèque inversée, Home Run: the Reverse Mortgage Advantage (en englais sulement) (coécrit avec Yvonne Ziomecki, vice-présidente directrice du marketing et des ventes). Steven Ranson s’est joint à la Banque HomeEquity en 1997 et, depuis, la valeur du portefeuille de l’entreprise est passée de 100 millions de dollars à plus de 4 milliards de dollars.
L’entrevue est menée par l’auteure et formatrice Joyce Wayne, qui rédige le blogue sur la retraite Retirement Matters.ca.
Joyce: Pourquoi avez-vous décidé d’écrire le livre Home Run: the Reverse Mortgage Advantage?
Steven: Aucun livre sur les hypothèques inversées n’avait été publié au Canada depuis au moins 20 ans, alors que ce produit et son utilisation ont changé du tout au tout durant cette période. À mon avis, l’hypothèque inversée est mal comprise. C’est pourquoi je souhaitais clarifier ce qu’elle est et ce qu’elle peut apporter aux gens.
Joyce: Dans votre livre, vous dissipez les mythes sur les hypothèques inversées (en englais sulement). Quel est le mythe le plus tenace concernant votre produit?
Steven : C’est simple. Les gens croient qu’à la fin nous deviendrons propriétaires de leur résidence. Jusqu’à présent, ce mythe n’a jamais entièrement disparu. Si notre livre pouvait au moins en venir à bout, j’en serais ravi. Nous ne devenons pas propriétaires des résidences de nos clients et ce livre déconstruit justement cette croyance en détail. La propriété appartient à la dernière personne qui y vit et qui en détient le titre de propriété. Un autre mythe courant est celui que les clients doivent prendre dès le départ tous les fonds de leur hypothèque inversée.
Joyce: Et ce n’est pas vrai?
Steven: C’est au contraire complètement faux! Nous avons en fait créé un produit qui ressemble à une rente et dont on peut retirer régulièrement des montants d’argent. Nous l’appelons la Rente Avantage. Voici comment il fonctionne : Supposons que vous vivez à Toronto dans une maison d’un million de dollars et que vous êtes admissible à une hypothèque inversée de 300 000 $ en fonction de votre âge. Vous pourriez vous dire : « Je vais retirer 300 000 $ d’un coup » ou encore « je préfère retirer seulement 100 000 $ ». Grâce à notre Rente Avantage, vous pouvez retirer 2 000 $ par mois pendant les 150 prochains mois. Dans ce cas, vous vous servez de votre résidence pour créer un revenu mensuel régulier. Ce produit est flexible et c’est le client qui choisit la façon dont il veut obtenir son argent.
Joyce : Qui souhaite déménager dans un établissement de soins de longue durée de nos jours? La plupart des gens n’étaient pas conscients des dangers auparavant.
Steven : Exactement. Nous recevons de plus en plus de demandes de personnes qui veulent savoir comment vieillir chez eux, car elles ne souhaitent pas aller en centre d’hébergement ou dans une résidence pour aînés. Certaines d’entre elles, âgées de 80 à 98 ans, habitent dans des propriétés de 3 millions de dollars et sont admissibles à une hypothèque inversée de 1,5 million de dollars. Elles retirent 10 000 $ par mois pour payer leurs factures de soins à domicile.
Joyce : En quoi l’Hypothèque inversée CHIP est-elle différente d’autres solutions proposées sur le marché?
Steven : Ce produit comporte trois avantages essentiels. Premièrement, le client obtient de l’argent de notre part et il n’a jamais à effectuer de paiements. Deuxièmement, il n’a pas de date d’échéance à respecter, ce qui signifie qu’il peut demeurer dans sa résidence aussi longtemps qu’il le souhaite, sans avoir à s’inquiéter de rembourser le prêt. Finalement, il n’a pas à refaire de demande d’admissibilité. Son prêt ne vient pas à échéance après un certain nombre d’années, là où une autre institution financière pourrait lui dire : « Nous sommes désolés, mais votre situation financière a changé et vous n’êtes plus admissible à ce prêt. » Ce sont les trois grandes différences entre notre produit et les autres types de prêts traditionnels.